Dans l'effort d'éveil des consciences contre la dérive de l'explication eschatologique de l'histoire qui nous rend semblables à des êtres atteint de démence et...
En la personne de Guy Mollet, la France offre au monde le spectacle assez rare – depuis l’extermination des tribus de l’Amérique pré-colombienne – d’un génocide.
Lorsque Malek Bennabi (RA) a qualifié les peuples colonisés de colonisables, il avait bien remarqué que le vide civilisationnel qui caractérisait ces derniers, était la conséquence de carences endogènes et exogènes, qu'il proposa logiquement de neutraliser par l'énumération de tâches et d'orientations fondamentales. Quoi de plus logique que d'exiger un niveau d'éducation, de pensées, de travail, d'investissement et d'organisation sociale, comme conditions de la renaissance, surtout lorsqu'on est déjà colonisé et qu'une lutte d'indépendance est entrain de prendre forme dans son propre pays.
Sommes-nous des Arabes au sens ethnique ? Non ! Sommes-nous des berbères au sens ethnique ? Non ! Nous sommes des Algériens portant le génie et les tares des autochtones berbères venus du Yémen, des comptoirs commerciaux des Phéniciens, des colonies romaines, des Arabes, des Turcs, des Français, maltais, espagnols et italiens.
Nos experts en dialectique profitent de n’importe quelle occasion pour saper le moral des algériens et faire diversion pour cacher leur impuissance à s’imposer de nouveau comme minorité exerçant la dictature sur la majorité.
Pour demeurer objectif et rester utile en termes d’analyses et de pédagogie, je me dois de signaler les grosses erreurs de l’armée dans la gestion de la crise politique et institutionnelle qui vont devenir des fautes si elle ne trouve pas les moyens de sortir de l’impasse actuelle :
C’est une faute grave de la part de ceux qui veulent utiliser le prestige du Cheikh El Ibrahimi et les Oulemas pour imposer leur vision de l’Algérie. Oui cela aurait été possible dans une élection normale, mais impossible dans une transition floue. En réalité il y a plusieurs fautes...
Encore une fois, il ne s’agit ni de se réclamer de Ben Badis ni de « l’islam est la solution », mais de comprendre les enjeux et les impasses qui peuvent conduire à la violence et au déchirement de l’Algérie.
Nous allons voir comment le peuple va se comporter : pensée magique née de la narrative ou intelligence collective qui, par la loi des grands nombres, parvient à dire sa vérité la plus intime et sa perception des faits les plus réels.
Est-ce que les Algériens ont envie de débattre ou de faire la fête comme en 1962, là est la question centrale ? Est-ce qu’on leur a donné suffisamment d’outils et d’informations ? Est-ce qu’ils ne sont pas otages des réseaux sociaux ?