Comme à l’accoutumé Al Jazeera forte de son audience dans le monde arabe joue sur le Wahn des esprits moribonds et mortifères pour leur vendre de l’information amalgamée en provenance du palais sans que le savantissime Qaradhawi ne dise ce qu’il est tenu de dire
« Quiconque nous trompe n’est pas des nôtres »
« Quiconque verse le sang d’un musulman ou incite à attenter à sa vie, à sa dignité se présentera le Jour du Jugement dernier, inscrit sur son front : désespéré de la Miséricorde d’Allah »
Elle vend le faux sans preuves ni arguments :
1 – 87% des 70 000 intervenants sur une de ses émissions de télévision approuveraient la frappe américaine contre la Syrie. Dans le cas où ce chiffre est vrai, que pensent les 300 millions d’arabes et le milliard et demi de musulmans ?
2 – Elle utilise le présent et non le conditionnel pour imputer au régime syrien l’usage des armes chimiques alors que la France et les USA sont discrédités par leurs informations sans preuves. On ne décrète pas une guerre contre un pays souverain sur la base de vidéos provenant de ses opposants ou d’écoutes téléphoniques provenant de son ennemi. On n’applaudit pas à une guerre mené contre son territoire et son peuple. On ne se fait pas porte-parole de ceux que le Prophète a maudit et qui combattent sous l’étendard de la confusion.
3 – Elle pose comme inéluctable et juste la volonté américaine de punir le régime syrien faisant l’impasse sur les questions essentielles :
– Pourquoi avoir refusé le dialogue et poussé la Syrie à la guerre civile ?
– Pourquoi ne pas poser le problème moral, idéologique et politique des expéditions punitives de l’Amérique comme si elle était Dieu se réservant le droit de vie et de mort sur ses créatures.
– Comment des Arabes et des musulmans peuvent-ils tolérer une agression contre un pays arabe et musulman et s’en faire les porte-voix alors que la religion, la logique et l’honneur l’interdisent.
4 – Elle ne joue pas son rôle de médias, mais s’affiche comme organe de propagande et de désinformation en faisant croire que la Russie par la voix de Poutine a dit qu’il voterait une résolution de l’ONU et qu’il participerait à la guerre contre la Syrie alors qu’il l’avait dit au conditionnel pour mettre au défi les Etats-Unis et Obama d’apporter la moindre preuve. Voici quelques extraits de l’intervention de Poutine
« S’il y a des informations selon lesquelles des armes chimiques ont été employées, et employées par l’armée régulière de Syrie, alors ces preuves doivent être présentées au Conseil de sécurité de l’ONU (…) elles doivent être convaincantes,
(…) Elles ne doivent pas se baser sur des rumeurs ou des informations reçues par les services secrets au cours d’écoutes, de discussions »,
(…) Si des preuves montrent sans équivoque qui a usé des armes chimiques, alors « nous sommes prêts à agir le plus résolument et sérieusement possible.
Ce n’est que lorsqu’il y aurait des preuves convaincantes que Poutine l « n’excluait pas » de soutenir une action armée occidentale, mais faute de preuves toute action militaire serait à considérer comme une « agression » :
« Selon le droit international, seul le Conseil de sécurité de l’ONU peut décider de l’usage des armes contre un Etat souverain ».
(…) » L’usage de la force vis-à-vis d’un Etat indépendant et souverain sera inacceptable et ne pourra être qualifié que d’agression ».
Al Jazeera non seulement court le risque d’être poursuivie devant les tribunaux pour faux et usage de faux, mais elle risque de paraitre ce qu’elle est réellement : une collaboratrice de guerre. Même si le bruit de la guerre ne se fait pas entendre, Obama a déclaré la guerre à la Syrie, et l’opinion mondiale le sait. Les journalistes d’Al Jazeera sont en train de jouer leur honneur et leur vie, mais ils sont tellement pris par leur propre mise en scène qu’ils ont perdu non seulement la pudeur, mais le sens des réalités.
Les journalistes d’Al Jazeera peuvent défendre la cause de l’insurrection armée et de l’opposition syrienne pour des raisons idéologiques ou mercantiles, mais ils ne peuvent faillir à leur devoir d’information ni à la déontologie du journalisme en temps de guerre. Ils ne pourront jamais échapper, dans ce monde et dans l’autre, à leur responsabilité dans la Fitna et dans l’effusion de sang.
L’Islam Jihadiste ou l’Islam politique aux mains des Bédouins arabes et de voie médiatique du Qatar ne pourra jamais déboucher sur autre chose que la criminalisation et la mise en échec de l’éveil musulman. Les purs produits de l’Empire anglais et les purs vassaux du sionisme et de l’impérialisme américain ne peuvent mener leur mensonge éternellement et effacer la conscience arabe et musulmane. Personne ne sait quand et comment ils seront balayés de la surface de la terre, mais la majorité s’accorde à dire que leur nuisance a trop duré. Si les Arabes et les musulmans ne voient pas comment Al Jazeera a mené les péripéties des Frères musulmans à la confusion puis à la persécution qu’ils s’attendent donc de suivre le même sort.
Al Jazeera pourrait continuer de mentir, mais il suffit que nous prenions conscience des deux sources véritables de nos malheurs structurels et de ne pas focaliser sur le conjoncturel du régime syrien et de l’usage vrai ou faux du chimique pour nous libérer de la propagande :
– Le moi, le notre, arrogant et ignorant;
– L’Empire et le sionisme en cours d’achèvement historique…