Avec brio l’Armée algérienne répond aux doléances populaires et aux manœuvres en coulisses :
Sur la légitimité :
L’article 7 de la Constitution. La souveraineté du peuple.
Sur la légalité :
L’article 8 de la Constitution. Le peuple est la source de tout pouvoir. La souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple. Le peuple l’exerce aussi par voie de référendum et par l’intermédiaire de ses représentants élus.
L’article 102 de la Constitution. Lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement.
Le Parlement siégeant en chambres réunies déclare l’état d’empêchement du Président de la République, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l’intérim du Chef de l’État, pour une période maximale de quarante-cinq (45) jours, le Président du Conseil de la Nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l’article 104 de la Constitution.
En cas de continuation de l’empêchement à l’expiration du délai de quarante-cinq (45) jours, il est procédé à une déclaration de vacance par démission de plein droit, selon la procédure visée aux alinéas ci-dessus et selon les dispositions des alinéas suivants du présent article.
Le Président du Conseil de la Nation assume la charge de Chef de l’État pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées.
Sur la compétence :
C’est le serment solennel de tous les corps militaires. L’ANP défend l’intégrité du territoire et le respect de la Constitution.
Elle répond à la demande de la majorité du peuple algérien qui rappelle la fraternisation peuple armée.
Nous assistons à une épreuve de force entre l’armée et le peuple d’un côté et la présidence et ses cercles sécuritaires, économiques et diplomatiques.
On parle de déploiement de forces du Darak al Watani (gendarmerie nationale), c’est une décision compétente pour filtrer les agents de subversion, sécuriser les centres névralgiques, isoler la présidence et le gouvernement illégitimes. C’est une décision légalitaire, car le corps du Darak est un corps de police judiciaire qui a compétence de contrôle d’identité, d’enquêtes, mais avec la particularité d’être un corps paramilitaire formé au combat, à la sécurité et au renseignement. Il est le mieux placé pour des missions de sécurité publique contre le terrorisme urbain ou rural. Nous pensons d’une manière sérieuse aux réseaux maffieux, aux agents étrangers, et à l’argent de la corruption et de l’économie parallèle qui peuvent entrer en convergence et fomenter des troubles à l’ordre public par les « baltagis ».
Le Haras Al Djamhouri (Garde républicaine va-t-il se comporter en républicains défendant l’État de droit ou se positionner en garde prétorienne de défense d’un clan). La réponse, dans les prochains jours, va clarifier la question de la compétence, de la légalité et de la légitimité à l’intérieur de la citadelle politique qui s’oppose à la volonté populaire.
L’ANP a situé le problème au-delà du politique : il s’agit de trahison avec toutes les conséquences pénales que cela entraine.
Ce qui se passe en Algérie est grave et décisif : ou bien le triomphe du peuple de 2019 comme celui de 1954 ou le triomphe de la mafia internationale. Le dénouement est proche.
Le scénario des « sages » est définitivement enterré. Chacun a choisi son camp, tant au niveau national qu’international, le véritable combat peut commencer. Cette fois-ci le peuple ne dira pas « sept ans ça suffit » et entrera dans l’histoire sinon il sera expulsé de son pays et « puni » pour avoir résisté.
Ce sera la bataille décisive de la compétence sur l’incompétence, de la légalité sur l’illégalité, de la légitimité sur l’illégitimité, de la justice sur l’injustice, de la vertu sur le vice, de la volonté populaire sur les oligarchies et leurs valets.
Omar MAZRI – ALGERIE RUPTURE