Nations Unies (New York) — L’Organisation des Nations unies (ONU) a réaffirmé sa position sur la question du Sahara occidental, considérée comme une question de décolonisation. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné le droit du peuple sahraoui à décider de son propre avenir, dans un rapport qui sera présenté lors de la 79e session de l’Assemblée générale prévue à partir de la mi-septembre.
Le rapport, couvrant la période du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024, qualifie la situation au Sahara occidental de « question de paix et de sécurité » et appelle à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, garantissant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Guterres exprime son inquiétude face à la détérioration continue de la situation sur le terrain, marquée par l’absence de cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario.
« Je suis profondément préoccupé par la dégradation de la situation au Sahara occidental », indique Guterres. « La poursuite des hostilités et l’absence d’un cessez-le-feu représentent un recul significatif dans les efforts pour trouver une solution politique à ce conflit prolongé. » Le Secrétaire général plaide pour des négociations urgentes et sans conditions préalables, en vue d’une solution politique équitable.
Le rapport souligne également l’absence de données fiables concernant les droits humains dans les territoires sahraouis occupés, pointant le refus du Maroc d’autoriser l’accès à ces zones pour les représentants du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Depuis 2015, aucune visite technique n’a été autorisée, malgré des demandes répétées, ce qui entrave une évaluation complète de la situation des droits humains dans la région.
En outre, Guterres s’inquiète des conditions de détention des prisonniers sahraouis, notamment ceux du groupe Gdeim Izik, détenus hors du Sahara occidental. Il appelle à une amélioration de leurs conditions de détention et à une surveillance indépendante des droits humains.
« Les Nations unies restent prêtes à rassembler toutes les parties prenantes pour rechercher une solution pacifique à la question du Sahara occidental », conclut le rapport. Guterres encourage toutes les parties à participer au processus politique avec un esprit ouvert, sans conditions préalables, et à tirer parti des efforts de facilitation menés par son Envoyé personnel.