Contexte et reprise des violences à Gaza
Depuis le 19 mars 2025, les bombardements israéliens sur Gaza ont repris avec une intensité inquiétante, faisant craindre un nouveau cycle de violence dans une région déjà exsangue. Selon des sources locales, ces raids aériens, menés à l’aide d’armements fournis par les États-Unis, ont déjà causé des centaines de victimes civiles, relançant le débat sur l’impunité dont jouit Israël dans ses opérations militaires
Cette escalade survient après une accalmie fragile, liée à des négociations indirectes pour l’échange de prisonniers, rapidement balayées par les décisions de l’administration Trump.
Le rôle ambigu de Washington et les limites de la diplomatie
Si Donald Trump a tenté de se distinguer de son prédécesseur Joe Biden en adoptant un ton conciliant vis-à-vis de la Russie – notamment lors d’un entretien de deux heures avec Vladimir Poutine sur la guerre en Ukraine –, sa politique au Proche-Orient reste marquée par une continuité inquiétante. En autorisant implicitement Benyamin Netanyahou à intensifier les attaques, il a conforté une logique de « statu quo » qui profite au lobby sioniste, représenté par l’AIPAC, au détriment des aspirations palestiniennes.
Cette partialité se traduit par un soutien matériel et financier inconditionnel à Israël, y compris pour des opérations en Syrie et au Liban, où les civils paient le prix fort.
L’OTAN, instrument d’une stratégie déséquilibrée
L’Alliance atlantique, autrefois centrée sur la défense collective européenne, s’est muée en un outil hybride au service des intérêts géopolitiques de Washington. Son incapacité à stabiliser des zones comme la Libye, où les conflits larvés perdurent, illustre ses limites. Plutôt qu’une force de paix, l’OTAN agit comme un relais des ambitions hégémoniques américaines, exacerbant les tensions au Maghreb et au Moyen-Orient.
Cette dynamique éloigne les pays non alignés, dont l’Algérie, qui refuse de cautionner une doctrine militaire complice des violations du droit international.
L’Algérie : un pilier du soutien à la Palestine
Depuis son indépendance en 1962, l’Algérie a fait de la cause palestinienne un axe central de sa diplomatie. Cette position, héritée de leaders historiques comme Houari Boumédiène, se traduit aujourd’hui par un rejet ferme des politiques pro-israéliennes, même lorsque des partenariats sécuritaires avec l’Occident sont proposés. Contrairement à des pays arabes ayant normalisé leurs relations avec Tel-Aviv, Alger maintient une ligne rouge : aucun compromis sur le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
Vers un renforcement des alliances multipolaires
Consciente des risques d’une dépendance stratégique envers l’Occident, l’Algérie diversifie ses partenariats. La coopération militaire avec la Russie – déjà ancienne – s’est intensifiée, notamment dans la lutte antiterroriste au Sahel. Parallèlement, des accords économiques et technologiques avec la Chine visent à réduire la vulnérabilité face aux pressions extérieures. Ces alliances s’inscrivent dans une vision panafricaine et panarabe, où la sécurité collective prime sur les agendas unilatéraux.
Entre résistance et pragmatisme
Alors que le conflit israélo-palestinien s’enlise et que l’OTAN tente de redéfinir son rôle, l’Algérie incarne un modèle de résistance pragmatique. En refusant les diktats d’un ordre mondial dominé par l’Occident, elle mise sur des équilibres régionaux autonomes, tout en défendant des principes fondateurs. Ce positionnement, bien que risqué, pourrait inspirer d’autres nations en quête de souveraineté dans un monde en mutation