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dimanche 24 novembre, 2024

Alger, ville interdite à l’expression politique pacifique

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Le quotidien El Watan, rapporte dans son édition électronique que des dizaines d’adjoints de l’éducation ont été embarqués ce samedi matin par la police à El Mouradia alors qu’ils tentaient de tenir un rassemblement devant le ministère de l’Education nationale, pour dénoncer la non-prise en charge de leurs revendications dans la mouture finale du nouveau statut particulier du secteur de l’Education.

M.Ait Hammouda, porte-parole du Syndicat national  des travailleurs de l’éducation (SNTE) a indiqué que ces travailleurs venus de plusieurs wilayas du pays, dont la capitale,  ont été conduits vers plusieurs commissariats. «  Environ 800 personnes, dont beaucoup de femmes, ont été embarqué par la police en direction des commissariats de Rouiba, Birkhadem, El Mouradia, Ain Naadja et Ruisseau. J’imagine qu’ils vont les obliger à rentrer chacun dans sa wilaya », a déclaré M.Ait Hammouda.
« Nous n’avions pas dévoilé l’endroit du rassemblement par précaution mais rien n’empêche le dispositif sécuritaire était prêt pour empêcher le rassemblement », s’est-il étonné. «  Ils sont forts ! », poursuit il.
Jointe par téléphone, Mme Hammouche, coordinatrice d’Alger ouest affirme que des dizaines d’adjoints sont actuellement dans le commissariat de Rouiba. «   Nous étions à  El Mouradia  à 9h. La police était déjà là et nous a empêché d’avancer vers le ministère. On nous a embarqué  sur le coup. Aussi, des citoyens qui n’ont rien à avoir avec notre corporation  ont été arrêté dans la foulée », raconte-elle encore à El Watan.
Dans la matinée, Deux militants du RDLD (Réseau de Défense des Libertés et de la Dignité) ont été interpellés puis relâchés.  Il leur a été signifié que l’interpellation devient systématique à chaque fois qu’il y a appel à une action quelle que soit l’organisation.

La veille, des dizaines de jeunes avaient été interpellés, à Alger-Centre, par la police, sans aucun motif. Parmi eux, il y avait cinq membres de l’association Rassemblement action jeunesse (RAJ), dont son président, Abdelouahab Fersaoui. «Nous étions à la Grande-Poste où nous attendions des journalistes d’une chaîne étrangère. Des policiers se sont approchés de nous et nous ont interpellés sans explication. Ce n’est qu’en arrivant au commissariat qu’ils nous ont affirmé que c’était des mesures de sécurité», affirme Abdelouahab Fersaoui, contacté parle quotidien El Watan. Selon lui, «il y avait plusieurs dizaines de jeunes, essentiellement des étudiants venant de Kabylie, à l’intérieur du commissariat». «Un des jeunes avait un rendez-vous au Centre culturel français (CCF) pour passer un test samedi. Il a montré sa convocation aux policiers. Ces derniers lui ont demandé pourquoi ne pas avoir attendu samedi pour venir à la capitale. C’est scandaleux ! On dirait que les citoyens algériens ont besoin d’un laissez-passer pour venir à Alger», dénonce-t-il.

La semaine dernière, des militants du MJIC, un mouvement de jeunes, avaient été également interpellés au moment ou il tentaient un rassemblement pour distribuer des tracts appelant au boycott de l’élection. En dépit de la levée de l’état d’urgence en 2011, la capitale algérienne, est interdite à tout rassemblement public. Les services de renseignements qui traquent les militants sur internet, écoutent les conversations téléphoniques, infiltrent leurs agents dans les différentes organisations, sont toujours sur les lieux et empêchent la contestation pacifique de s’exprimer.

kalimaDZ

Rédaction

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