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vendredi 22 novembre, 2024

La prochaine armée « islamique » sous commandement de l’OTAN

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Dans cette première manche de la confrontation géopolitique entre la Syrie et l’Empire américain, le régime syrien, malgré quelques défections, des assassinats de hautes personnalités, des désertions dans le rang des soldats de l’armée, une situation humanitaire déplorable et une économie semi-asphyxiée, semble marquer des points. En effet, l’objectif de créer des zones autonomes « libérées » et de faire pencher la population en faveur des « insurgés » pour lancer une offensive militaire et diplomatique de grande envergure a été déjoué par l’armée syrienne qui a montré une capacité de défense inattendue. La seconde guerre de Qaradhawi qui a promis de prier à Damas la mi Ramadhan semble ne pas se dérouler selon les voeux du Pape des Frères Musulmans.

La guerre avec la Syrie n’est pas finie pour l’Empire américain qui joue à découvert derrière ses alliés européens, ses vassaux arabes et turcs, et ses instruments « jihadistes » montés selon les options stratégiques et tactiques de Brezinski et de l’orientaliste anglo-israélo-américain Bernard Lewis.

Bernard Lewis est un orientaliste idéologue proche des néo-conservateurs, il est engagé pour la guerre dans le monde musulman et la défense inconditionnelle d'Israël.  Il fut conseiller des services secrets britanniques (Seconde Guerre mondiale), consultant du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, conseiller de Benyamin Netanyahou alors ambassadeur d'Israël à l'ONU (1984-88). Considéré comme « fin spécialiste » du monde musulman et de la Turquie, il soutient Brezinski dans le projet d’une guerre fratricide entre musulmans. Il est partisan pour une guerre entre Sunnites et Chiites après l’échec de sa doctrine d’une guerre entre Arabes et Perses. Comme Daniel Pipes le fer de lance de l’Islamophobie mondial, Bernard Lewis est un spécialiste de la civilisation islamique, du monde arabe, de la Turquie, et il connait bien la langue arabe qu’il a apprise au Caire. Quand on voit l’unité idéologique et la convergence d’actions contre le monde arabe et musulman des sommités américaines telles que Francis Fukuyama ( la fin de l’histoire) , Samuel  Huntington (le clash des civilisations), Bernard Lewis, Brezinski et Henry Kissinger, on ne peut que rire devant BHL le farfelu et surtout pleurer devant l’indigence de nos intellectuels, de nos savants et de nos hommes politiques gouvernants ou opposants. Tous s’accordent à détruire le monde musulman de l’intérieur en accentuant les clivages entre les doctrines, les poussant jusqu’à devenir luttes intestines armées. Tous s’accordent à demander une ingérence de l’OTAN pour régler les contentieux entre les gouvernants qui résistent à l’Occident et une minorité qui veut leur arracher le pouvoir par la force et une prétendue légitimité religieuse. Tous réitèrent le scénario de Laurence d'Arabie dans une sorte de flux et de reflux de notre Wahn que l'histoire charrie.

Dans son livre « Le Grand échiquier, L’Amérique et le reste du monde », Zbigniew Brezinski qualifie la Turquie de « pivot géopolitique de premier ordre » et « d’important acteur géostratégique dans la région des Balkans eurasiens ». Et tout naturellement donc que dans la géopolitique d’Obama, la Turquie d’Erdogan se « libère » de ses militaires laïcs, manœuvre sur le dos des Palestiniens et se trouve dans une alliance avec l’Arabie saoudite et le Qatar dans l’intervention en Libye. Nous voyons se dessiner le même profil et le même mode opératoire en Egypte avec l’éviction du maréchal Tantaoui et de quelques généraux après la dernière visite d’Hilary Clinton en Israël et en Egypte post Moubarak. Il faut donner de la crédibilité à ces Frères Musulmans qu’hier on considérait comme des terroristes car il faut les intégrer dans le jeu d’échec où ne savent jouer et gagner que ceux qui connaissent les règles, la stratégie et qui sont rodés par une longue pratique de coups successifs et d’anticipations sur des parties qui ont la carte mondiale et le temps historique comme champ de jeu.

Bernard Lewis, sioniste notoire, est celui qui a donné naissance à l’expression « choc des civilisations » qui plait tellement aux Américains et aux sionistes européens. Il est comme Brezinski partisan de la formule qu’il a inventée depuis déjà longtemps sur la Palestine : « la création d’un État arabe palestinien sur les parties de la Palestine mandataire auxquelles Israël renoncerait ». Selon lui, l'Islam reste toutefois « l'opposition contre le processus de paix la plus puissante et la plus ancrée dans les principes, développée […] par le gouvernement iranien et ses agences ainsi que par les autres partis et organisations islamiques » qui développent une propagande antisémite plus puissante que celle basée sur le nationalisme et les races et qui puise « aux riches ressources […] de l'antisémitisme européen ».

Il connait parfaitement le potentiel de l’Islam et il est dommage que les Musulmans malades d’apologies ne voient qu’une reconnaissance de leur civilisation là où il y a une menace, une visée, un plan de destruction de l’embryon qui pourrait faire renaitre la civilisation musulmane : « Lorsque la puissance musulmane était à son apogée, seule une autre civilisation, la Chine, pouvait se comparer à elle par l’ampleur, la qualité et la diversité de ses réalisations. Toutefois, la civilisation chinoise restait essentiellement limitée à une aire géographique, l’Extrême-Orient, et à une famille de peuples. L'Islam, en revanche, avait créé une civilisation mondiale, pluriethnique, multiraciale, internationale, et l’on pourrait même dire transcontinentale. » . Bernard Lewis propose une solution aux musulmans : « Ce n’est qu’en renonçant à leurs griefs et à leur victimisation, en surmontant leurs querelles, en unissant leurs talents, leur énergie et leurs ressources dans un même élan créatif, que ces peuples pourront de nouveau faire du Moyen-Orient ce qu’il était dans l’Antiquité et au Moyen Âge, un haut lieu de civilisation. Le choix leur appartient. ” C’est toujours le même discours lénifiant et apologétique qui ne dit pas la réalité pensée et l’action mise en œuvre pour le monde arabe et musulman : la civilisation passe par la reconnaissance d’Israël et l’alignement sur l’Occident sinon par une guerre fratricide entre les musulmans dont un clan serait appuyé par l’Occident contre l’autre partie afin de domestiquer les « islamistes» et d’en faire des vassaux comme durant la guerre en Afghanistan contre l’Union soviétique ou des alliés contre la Chine ou contre un pays musulman qui monterait en puissance par sa technologie et son armée.

 Pour l’instant Qaradhawi, l’Association internationale des savants musulmans, les « Jihadistes », les gouvernants arabes et leurs opposants spécialisés dans l’oppositionnel stérile et vindicatif sont livrés pour le compte « pertes et profits » sur l’autel de la « démocratie » et du « Khalifat islamique » afin d’affaiblir le régime syrien, créer de la diversion médiatique, et  maintenir la tension psychologique sur les troupes loyalistes juste le temps de mettre en place cinq séquences diaboliques :

Séquence 1 : Donner le temps à la Turquie et à l’Arabie saoudite de monter une armée des pays  « islamiques » légale et légitimée par l’O.C.I qui irait renverser le régime laïc et mécréant de Bachar Al Assad. Cette armée constituée de troupes au sol serait appuyée par l’aviation de l’OTAN et l’US Navy.  Pour l’instant deux problèmes freinent ce pas fatidiques : le sommet des non-alignés à Téhéran et la position indécise et contradictoire du président égyptien Morsi qui voudrait le départ de Bachar al Assad et l’installation des Frères Musulmans, mais refuse une intervention étrangère. Sans l’Égypte, cette armée « islamique »  perdrait de sa crédibilité et de son efficacité. Bernard Lewis et  Zbigniew Brezinski se rejoignent parfaitement sur le rôle de la Turquie sunnite pilotant avec le Serviteur des Lieux saints de l'Islam une armée sunnite contre une armée chiite. Il faut espérer que l'échec du complot initial opposant Arabes et Perses se reproduise une fois de plus. Ce n'est ni Qaradhawi ni l'assemblée internationale des savants musulmans ni les Djihadistes financés par le Qatar et l'Arabie saoudite qui vont contrer ce complot.

Séquence 2 : Monter une coalition internationale contre l’Iran et le Hezbollah dont la force arabe ou sunnite serait  envoyée aux premières lignes. Les débordements de la guerre civile en Syrie touchent déjà le Liban où le pire est à craindre. Il faut reconnaitre que pour l’instant la majorité des confessions parviennent à contenir le feu qui risque de s’embraser et enflammer le Liban pour une autre guerre civile. Plus la pression monte sur la Syrie, le Liban  et l’Iran et plus les risques de contagion dans la région deviennent plus sérieux et plus graves touchant des pays comme la Turquie, l’Arabie saoudite. Il est de la tradition de l’Empire et du sionisme de gagner sinon de laisser derrière eux des ruines. S’ils échouent à mener des guerres victorieuses, ils parviennent à laisser des pays dévastés, des sociétés fracturées et des pays voisins en disharmonie sur de longues périodes freinant ainsi leur développement et leur capacité de faire front au nouvel ordre mondial.

Il faut être naïfs et incultes pour croire que Bachar Al Assad gêne l’Occident par sa propre personne. Je suis persuadé que s’il y avait un sunnite Frère musulman ou laïc et non un alaouite ou un nossayri au pouvoir, le scénario serait le même, car il s’agit de livrer les clés du gaz syrien, le corridor d'attaque de l'Iran, et les clés d’entrée au moyen Orient qui sont le Liban et la Syrie par l’histoire et la géographie.

Séquence 3 : Passer au Pakistan et obtenir son désarmement nucléaire et son démantèlement en régions ethniques dans un Sykes Picot 3 dans ces régions d’Asie musulmane après le Sykes Picot 2 dans le monde arabe. Quand on voit les attaques de drones sur le Pakistan, on est frappé par le silence de l’armée pakistanaise, mais lorsqu’on voit la riposte en Afghanistan contre les troupes américaines on se dit qu’il doit y avoir déjà une guerre ou une provocation de guerre de la part des États-Unis contre le Pakistan qui ne dit pas encore son nom, mais qui est bien réelle. Les attentats sanglants et sans cesse contre les communautés chiites au Pakistan et en Irak montrent que cette déclaration de guerre est suivie par la mise en place d’une guerre civile pour laisser l’État et l’armée divisés sur plusieurs fronts qui les poussent à une hémorragie. Pendant ce temps, l'Inde renforce son axe avec le sionisme et multiplie sa capacité de frappe balistique alors que les associations musulmanes nombreuses au Pakistan semblent impuissantes à peser sur le cours des événements… C'est le même Wahn qui continue de sévir dans le monde musulman…

Séquence 4 : Appliquer la formule de deux micros états en Palestine à proximité d’Israël dont l’un, celui du Fatah, sera reconnu comme le modèle du Vatican et l’autre, celui du HAMAS, confié à l’Égypte.  Ces deux avortons vivront de l’aumône internationale, des bienfaits d’Israël et surtout reconnaitront l’Etat sioniste et se désisteront du droit au retour des réfugiés. Pour l'instant le HAMAS, en se désolidarisant de la Syrie et en optant pour une démarche pragmatique qui va sans doute lui donner une reconnaissance par les Etats-Unis et Israël, est sur la voie de la normalisation et d'un nouveau camp David à moins que les voix radicales des faucons du HAMAS imposent la charte initiale du HAMAS ou que l'Arabie saoudite, le Qatar et les Etats-Unis ne fortifient les cellules dormantes d'al Qaeda pour une guerre fratricide entre Palestiniens à Gaza faisant ainsi perdre le dernier crédit qui reste aux palestiniens sans cap ni boussole depuis déja longtemps ou du moins depuis Oslo. Pour l'instant nous assistons à une ingratitude des Palestiniens envers les Pays qui les ont soutenus qui est aussi grotesque que leur exercice de pouvoir et d'administration et d'éléction fantôche sous occupation…

Séquence 5 : Faire passer l’Algérie de comptoir colonial français à base coloniale américaine en disposant de ses ressources et de son armée et tout particulièrement de son aviation et de sa marine pour faire le gendarme pour le compte de l’OTAN au Sahel. Certains Algériens se réjouissent de voir le général Khaled Nezzar poursuivi par la Suisse pour « crimes contre l’humanité ». Je n’ai pas de sympathie pour lui mais j’ai de la dignité et de la considération pour moi-même et pour mon pays. Je ne pourrais pas comprendre qu’un Algérien conscient des enjeux et des menaces ne voit pas que la poursuite de Nezzar n’est pas un acte de justice ni d’amour pour l’Algérie, mais une manœuvre d’intimidation contre les chefs de l’ANP pour les amener à collaborer et pour préparer l’opposition algérienne à s’intégrer dans le « cactus arabe » visant à démanteler l’Algérie ou à l’engager dans une nouvelle guerre civile si l’ANP refuse de coopérer au-delà des limites rouges.

La vérité doit être dite sans passion ni colère ni ressentiment. Nous sommes musulmans et si jamais un général doit être jugé pour des fautes graves, il le sera par une justice algérienne. S’il échappe à la Justice, car celle-ci est sous son contrôle, il ne pourra pas échapper à celle du Tout Puissant. Vouloir la justice au dépens de ce qui reste comme souveraineté nationale est inadmissible. Ceci est inadmissible, car aucun pays n’a compétence juridique ni morale pour juger l’un de nous pour des problèmes entre nous. Si nous le tolérons aujourd’hui, demain nos enfants et nos petits-enfants seront de nouveau déportés et jugés selon la loi du plus fort et non selon notre droit et nos coutumes.

A la lumière de ce qu’on a vu en Palestine, au Liban, en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie, il semble de plus en plus probable que les véritables bourreaux ne soient pas algériens, mais des agents étrangers qui n’ont non seulement aucune pitié pour nous, mais nous haïssent au point de violenter nos enfants, nos mères et nos épouses dans des conditions atroces. Enfin, il est impossible de croire que ceux qui ont mené l’Algérie à un processus « démocratique » pipé dès le début puis ont demandé son annulation et ont poussé les uns et les autres à s’entretuer puissent 20 ans après avoir de la compassion pour nous ou avoir de la considération pour les islamistes ou les nationalistes. Méfiance et vigilance. Personne ne veut faire son bilan de conscience ni l’analyse critique de son action politique ni s’engager pour un véritable changement concerté qui engage tous les Algériens sans exclusive ni exclusion alors que la situation est urgente.

Pour l'instant nous voyons les prémisses qui annoncent le démembrement du pays et la mise sous tutelle de son armée : la persistance chez les militaires de l'idée d'un peuple immature et inapte, la dissolution des moeurs sociales, politiques et économiques, l'absence de règles déontologiques, l'individualisme, l'absence d'unité d'orientation idéologique, les ressources nationales aux mains des multinationales, l'économie nationale livrée aux parasites privés qui sont nés dans le sillage du secteur public et de la corruption et le marché livré au marché noir et à la corruption, un fossé de plus en plus grand entre gouvernants et gouvernés, le sentiment d'impunité chez une minorité et le sentiment d'injustice chez la majorité, absence de langue nationale, absence de projet d'avenir, environnement arabe et africain en turbulence, situation intérieure explosive, visées coloniales de plus en plus affichées, intimidantes et menaçantes…

Conclusion

Ces séquences annoncent une fin de scénario pessimiste qui s’avance inexorablement et à grande vitesse à moins que la Providence divine ait un autre dessein qui nous échappe. Dans ces moments de confusion et de bouleversements imposés par les autres, car nous n’avons pas su concevoir et réaliser à temps nos changements par nous-mêmes et à notre profit, il ne s’agit pas de baisser les bras ou d’avoir une quelconque émotion, mais de tout faire et tout dire pour tenter de sauver les meubles et ne pas donner à l’Empire agonisant et à l’entité sioniste dans l’impasse une possibilité de se régénérer.

La gauche française à l'instar des progressistes occidentaux ont comme d’habitude failli et ne sont plus concernés par le devenir des peuples ni par la lutte anti impérialiste. Les événements en Libye et en Syrie prouvent une de fois de plus les limites idéologiques de la gauche quand il s'agit du monde musulman.

Il ne reste à ceux qui portent la civilisation musulmane et arabe dans leurs tripes que de réagir avec patience et constance en dévoilant les complots et les enjeux.

Enfin ce n'est qu'une analyse qui montre le probable sans prétendre détenir la vérité :

{Il n’est pas de mise qu’Il vous Informe sur le Ghayb} Al Baqara 179

La vérité sur laquelle nul ne peut faire de concessions ni l'ignorer surtout s'il se réclame de l'Islam est incontestablement celle-ci et que Qaradhawi semble oublier prouvant une fois de plus que le savoir n'est pas la garantie de la probité intellectuelle ni de la guidance religieuse :

{Il n’appartient point à un croyant de tuer un croyant sauf par erreur.} An Nissa 92

{Quiconque tue un croyant intentionnellement, sa punition sera la Géhenne où il s’éternisera ; Allah le Frappera de Sa Colère, le Maudira et lui Préparera un immense châtiment.} An Nissa 93

En Libye, Qadhafi a tué en 40 ans près de 4000 Libyens, les Jihadistes avec l’aide de l’Otan ont tué en 4 mois plus de 40 000 libyens. Combien de musulmans seront décimés en Syrie? Combien de musulmans seront occirés par la future "armée islamique internationale" si jamais elle verrait le jour ? Pour l'instant nous savons que depuis le 11/09, dix millions de musulmans ont péri entre l'Irak, l'Afghanistan, le Nigéria, la Somalie, le Soudan… Nous savons aussi par le hadith authentique que celui qui combat sous un étendard de confusion (false flag ou fausse bannière) et s'il meurt, sa mort est celle de la Jahiliya (il meurt comme un mécréant). Nous savons par la Fatwa de Cheikh Al Ibrahimi le prédicateur de la révolution algérienne que le colonialisme et l'Islam sont antagonistes et que toute alliance avec l'impérialisme est l'oeuvre de Satan :

"les Musulmans doivent comprendre tout ces enjeux et savoir que la vigilance la plus élémentaire leur recommande d’éprouver, par esprit d’équité et de réciprocité, pour le moins, les mêmes sentiments d’hostilité que leur ennemi éprouve envers eux. Leur allégeance loyale et leur alliance sous n’importe quelle forme envers le colonialisme, leur ennemi, est une transgression des principes sacrés de l’Islam. Celui qui accepte ou tolère la tutelle colonialiste signifie ici, qu’il a accepté de se détourner de sa religion et de faire triompher l’ennemi de sa religion sur sa propre personne, sa génération, son peuple et sa patrie."

Dans le prolongement de mes analyses sur les révolutions en Tunisie et en Egypte j'ai écris deux livres " Le dilemme arabe et les 10 commandements US" et "Islamophobie : Deus Machina" pour montrer, selon ma propre évaluation de la situation du monde musulman et ma propre grille de lecture des révoltes arabes, que nous allons assister à des arrangements d'appareils bureaucratiques avec l'impérialisme pour d'une part confisquer les révolutions populaires en Tunisie et en Egypte et d'autrre part semer le chaos en Syrie et en Libye. L'ingénierie et la prospective américaine allaient disloquer les mentalités collectives, les géographies, les économies et l'histoire commune du monde musulman pour empêcher toute évolution dans le monde musulman et en particulier tout rapprochement avec l'Iran et toute consolidation et élargissement de l'axe de résistance. Par ailleurs le complexe de renseignement et de psychologie sociale de la CIA et des experts de la géopolitique allaient donner un contenu militaire à l'Islamophobie pour faire de la méfiance des occidentaux envers les Musulmans et de la défiance des musulmans entre eux un champ explosif faisant sauter l'islam politique avant qu'il ne parvienne à maturité civilisationnelle. Avec la mise en scène des Jihadistes, d'al Jazira et de Qaradawi, ils ont réussi à dévoyer le projet islamique et à stopper la dynamique de changement. Maintenant ils passent à la récolte des fruits : créer une armée "islamique" agissant pour le compte de l'OTAN… Entre la coupe et les lèvres il y a la Syrie et Damas.

Source : www.liberation-opprimes.net

Rédaction

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