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vendredi 22 novembre, 2024

Algérie : Non à la mise en place d’une période de transition politique

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La contestation populaire a mis fin à l’ère du clan Bouteflika, des usurpateurs de la cause nationale et des impostures politiques de l’opposition. Elle a mis fin aux dernières convoitises prédatrice de l’Empire et de ses sous impérialismes européens et arabes.

Pour se repositionner et continuer de peser sur l’échiquier national, la France, ses relais médiatiques, et tous ceux qui ont peur du verdict populaire et qui veulent du temps pour se réorganiser et s’approprier le soulèvement populaire comme ce fut le cas en Egypte et en Tunisie utilisent le « péril islamique » comme un épouvantail répulsif afin de ne pas aller aux élections.

L’Algérie ne doit pas perdre du temps dans la mise en place d’une pseudo phase de transition politique. Elle doit aller aux élections présidentielles et voter pour le candidat de la Rupture et du Changement. Le président élu fera appel à toutes les forces vives de la nation pour gouverner et instaurer la Seconde République en conformité avec l’idéal révolutionnaire algérien qui a libéré les Algériens du joug colonialiste.

Ceux qui réclament l’arrêt du processus électoral, sous prétexte que les conditions ne sont pas réunies, savent que les conditions ne leur sont pas favorables et qu’il vaut mieux stopper l’élan populaire qui veut la rupture et le changement.  Il n’y a que les experts de la lutte idéologique qui savent que stopper un mouvement c’est le paralyser, c’est le mettre en panne et provoquer des ruptures mécaniques en son sein. Ces revendications, quelle que soit leur motivation, consciente ou inconsciente, répondent aux exigences de la lutte idéologique experte dans ses méthodes de sape, de subversion et de diversion contre l’efficacité sociale d’un peuple en marche. Il est dangereux de s’arrêter au milieu du gué et d’attendre l’arrivée du Messie ou du Mahdi.

Ceux qui appellent le peuple à ne plus exiger la rupture et le changement tout de suite non seulement sapent ce qui reste comme ruine des institutions, mais maintiennent le statu quo et ouvrent la porte à l’aventurisme. Ils sont irresponsables, socialement et politiquement, car ils se comportent soit en sectaire idéologique soit en alignés serviles aux décisions françaises de gérer la transition et de faire valider l’interlocuteur valide par leurs laboratoires. Pour imposer l’interlocuteur valide qui fera valoir les intérêts stratégiques de leur nation (américaine ou française), les experts de la lutte idéologique s’appuient sur la rente distribuée (la bouffe), l’exclusive et le monopole (des idées, des valeurs et de la tutelle), la désinformation, et bien entendu l’incompétence conjuguée aux appétits démesurés.

Osons poser quelques questions :

  • Quel crédit futur donner à des figures qui ont accepté de voir le sang de leurs compatriotes versé pour leur triomphe idéologique ?
  • Quelle compétence leur accorder lorsque 20 ans plus tard, la question idéologique et politique reste posée sans règlement et sans horizon pacifique ?
  • Quelle confiance accorder à des élites qui désertent le combat ?
  • Quelles garanties attendre de ces gens-là lorsqu’il faut négocier dans quelques mois avec l’Etranger sur des questions stratégiques et que celui-ci exerce avec méthode et expertise sa menace, son intimidation et sa corruption ?
  • Quelle confiance allons-nous accorder à un cadre supérieur, lorsque son comportement, son verbe ou ses concessions témoignent qu’il a été choisi comme interlocuteur valide alors qu’il n’a pas de légitimité populaire. C’est cette légitimité qui va donner la force et le cap au futur et que les rentiers de la religion, de la démocratie et de la modernité refusent à visage découvert.
  • Comment espérer un Etat de droit enfanté par un système de non-droit ? Ces figures ne sont-elles pas toutes des produits du système de non-droit ? La seule figure crédible est celle qui veut rompre rapidement et radicalement avec ce système et ses élites et qui l’affiche haut et fort. Attendre un instant de plus, c’est donner de la chance supplémentaire à la gangrène de faire son œuvre morbide et mortifère.

Le positionnent du candidat Ali Ghediri sur les références de l’ALN, du FLN historique, du premier novembre 54, de l’Algérianité et du contenu populaire de la République a tiré la sonnette d’alarme. C’est la fin des rentes, c’est aussi le lien symbolique avec notre passé de résistant.

Tous les cadres algériens, tous les militants de la cause algérienne, tous les jeunes, tous ceux qui veulent le changement et aspirent à la liberté doivent rester vigilants et unis contre le nouveau complot et l’instrumentalisation de la protestation de la rue algérienne. Les mots société civile et intellectuel, citoyenneté ou citoyen, démocratie ou démocrates ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt. Exigeons le changement tout de suite en allant aux élections.

Le peuple ne veut plus attendre, il vomit ce système et ses complices. Le peuple veut que l’assemblée nationale et toutes les assemblées représentatives soient dissoutes ; les voleurs, les corrompus et les traitres mis hors d’état de nuire. Que les élites françaises trouvent réponse aux revendications de leurs « Gilets jaunes » et qu’ils nous foutent la paix.

Le peuple a dit sa parole (kalimatou al fasl) non au cinquième mandat, il n’a pas dit non au processus électoral. L’amalgame est une atteinte à la probité intellectuelle. La dénaturation du sens des mots et des revendications est une manipulation. Chacun est libre d’exprimer sa liberté et d’afficher ses positions idéologiques à condition qu’il ne s’érige pas en tuteur du peuple ou en aiguilleur politicien des messages de la plèbe et des corporations. La parole donnée est sacrée ! Transformer la parole entendue est un faux témoignage qui a même niveau que le faux certificat médical.

Après les élections d’Avril, le processus démocratique et républicain se mettra en marche à partir de la base populaire vers le sommet pour renouveler toutes les institutions dans un délai relativement court dans lequel le Président, les Forces armées, la Sureté Nationale et les cadres expérimentés et intègrent se mobilisent avec responsabilité et transparence pour que les Jeunes algériens se réapproprient le champ politique et commencent à exercer leurs responsabilités sociales, politiques et économiques sans tutelle, sans rente, sans oppression, sans exclusion. C’est notre vœu, c’est notre engagement.

L’Algérie est en transition démocratique depuis 1962. Elle est en transition de libération nationale depuis 1830. Ça suffit ! Passons aux choses sérieuses : l’édification, la justice et la liberté. Si Ali Ghediri ne tient pas ses engagements, nous le ferons partir très tôt. Si les élections de 1991 étaient arrivées à leur terme on ne serait pas aujourd’hui à la case de départ. La mémoire collective sait qu’elle a triomphé d’un régime par l’Urne, elle n’oublie ni ses droits ni ses devoirs. Elle veut la fin de la Hogra et le retour des Harragas maintenant dans les conditions que veut le peuple, mais non plus tard dans les conditions décidées par le colonialisme comme cela s’est fait en 1962 ou en 1992.

Omar MAZRIALGERIE RUPTURE

Rédaction

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