Une question cruciale : s’agit-il pour nous de restaurer la langue nationale dans sa grandeur et son rayonnement intellectuel et spirituel ou juste une opération de com à destination des naïfs et des sectaires ?
Nous pouvons admettre qu'une minorité persécutée et en errance dans le monde puisse s'inventer des mythes pour assurer sa survie ou imposer sa domination sur une majorité affaiblie, mais nous ne pouvons-nous taire sur le sophisme idéologique qui instrumentalise la science comme d'autres instrumentalisent la religion ou la culture.
Sommes-nous des Arabes au sens ethnique ? Non ! Sommes-nous des berbères au sens ethnique ? Non ! Nous sommes des Algériens portant le génie et les tares des autochtones berbères venus du Yémen, des comptoirs commerciaux des Phéniciens, des colonies romaines, des Arabes, des Turcs, des Français, maltais, espagnols et italiens.
Nos experts en dialectique profitent de n’importe quelle occasion pour saper le moral des algériens et faire diversion pour cacher leur impuissance à s’imposer de nouveau comme minorité exerçant la dictature sur la majorité.
Il serait préjudiciable à l’armée que l’affaire Ghediri soit une faute politique, un règlement politique ou une mine mise par Tewfik ou Rebrab, l’équipe Bouteflika, un juge incompétent, ou par les services étrangers et ils sont capables de le faire pour reprendre la main et empoisonner le climat algérien dont il maitrise les rouages et les réseaux.
Pour demeurer objectif et rester utile en termes d’analyses et de pédagogie, je me dois de signaler les grosses erreurs de l’armée dans la gestion de la crise politique et institutionnelle qui vont devenir des fautes si elle ne trouve pas les moyens de sortir de l’impasse actuelle :
C’est une faute grave de la part de ceux qui veulent utiliser le prestige du Cheikh El Ibrahimi et les Oulemas pour imposer leur vision de l’Algérie. Oui cela aurait été possible dans une élection normale, mais impossible dans une transition floue. En réalité il y a plusieurs fautes...
J’ai l’intime conviction que nos respectables et vénérables figures nationales Taleb El Ibrahimi, Benyellès et Abdenour sont tombées dans une souricière grossière qu’ils auraient pu voir avant de publier leur communiqué. Je m’explique...
Il ne peut y avoir exemple plus éloquent en matière de stupidité et de lâcheté que de voir l’opprimé faire alliance avec son oppresseur à moins que la réalité du monde et la logique de la raison nous prouvent l’alliance de la colombe avec l’aigle et celle de l’entente de l’agneau avec le loup.
Qu’est-ce que nous voulons ? Percevoir la réalité et entendre la vérité pour comprendre ou nous confiner dans nos mesquineries et nos calculs d’insensés captivés par la fiction et les mythes ?
Encore une fois, il ne s’agit ni de se réclamer de Ben Badis ni de « l’islam est la solution », mais de comprendre les enjeux et les impasses qui peuvent conduire à la violence et au déchirement de l’Algérie.
Le peuple demande le départ de tous ceux qui ont servi le régime. Notre expert n’était-il pas été un ex député ? Pourquoi lui, ne serait-il pas concerné par le « dégagez-tous » ? Les partis politiques et la société civile ne veulent pas aller aux élections, pourquoi devront-elles y aller dans deux ans, pourquoi pas 10 ans, pourquoi pas trois mois ? Pourquoi ne pas changer de peuple ?
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